Quand la Cité des Vins, le musée de la mer et de la marine et autres structures culturelles auront eu raison des dernières entreprises, navales des bassins à flot, il serait bien qu’un mécène construise un musée des métiers de la construction ou de la maintenance de bateaux. On y verrait ce que sont ces ouvriers chaudronniers, soudeurs, formeurs, peintres, électriciens, informaticiens, mécaniciens, ajusteurs, tourneurs…
Si on se souviendra que Bordeaux était un grand centre de construction navale, on finira par oublier qu’il fallait des ouvriers, des bons. Pour mémoire, lors de la baisse d’activité des chantiers, vers les années 50, des ouvriers, des techniciens et des cadres, ont rejoint les entreprises aéronautiques ou spatiales de la région et participés à la réussite que l’on connaît. Ils portaient avec fierté le titre » d’ anciens des chantiers « .
Plutôt que de pousser les entreprises en dehors des bassins à flot qui, avec leurs formes de radoub et leurs quais sont un outil de production remarquable, il serait bien de les encourager à y rester ou à y venir. On pourrait en visitant le musée des métiers « pousser » jusqu’à une entreprise, voir un chantier, s’informer sur la maintenance des bateaux et des retombées sur l’économie locale. En quelque sorte du tourisme d’entreprise comme on fait du tourisme des châteaux viticoles. En remplacement du verre de dégustation on pourrait offrir une maquette du musée, sortie d’une imprimante 3D et qui rappellerait que Bordeaux a aussi l’ambition de devenir un acteur incontournable du numérique. Peut-être d’ailleurs qu’il faudrait déjà lui penser un musée. Pourquoi pas aux bassins à flot?
Robert VENTURI
Ah, un musée de l’homme aux mains d’or, la belle idée au pays d’Utopia/Garonne.
Sur une échelle de 1 à 4 qui va du rêve à la réalité en passant par l’énergie et la volonté, merci à toi, Robert, de nous faire rêver.
Merci pour cet article qui resitue bien la richesse passée des lieux mais surtout son exceptionnel potentiel d’avenir