La base sous marine va faire l’objet d’aménagements. L’ancienne majorité municipale avait émis l’idée (tout en renvoyant sa réalisation aux calendes grecques) de faire du toit de celle ci, un immense jardin ou des jardins partagés. 4 hectares de verdure suspendus à un magnifique panorama, dans un quartier sinistré en espaces verts, l’idée était bonne.
Cette proposition verra t’elle le jour ? Pas forcément.
Laurent Guillemin adjoint au Maire en charge de la sobriété, déclarait sur site le 7 janvier dernier : « je serais surpris qu’il n’y ait pas un projet photovoltaïque, afin que Bordeaux devienne plus autonome d’un point de vue énergétique ».
Cette recherche d’autonomie est pourtant illusoire. On peut recouvrir toute la ville de panneaux photovoltaïques, ceux-ci produiront seulement un quart du temps, et pas toujours à pleine puissance du fait de la nébulosité variable. Tant que l’électricité ne sera pas stockable, les énergies renouvelables ne pourront à elles seules, assurer les besoins d’une ville. On peut le regretter, mais rajouter sans cesse des panneaux aux panneaux pour prétendre aller vers l’autonomie, c’est le mythe de Sisyphe appliqué à l’énergie. On n’y parvient jamais.
Est-il sobre par ailleurs de rajouter à 600 000 m3 de béton au cœur de la ville : des tonnes d’acier, de verre, de cadmium ou de silicium ? Nous laisserions le soin à la génération suivante de retraiter ce qui peut l’être dans 30 ans, mais est ce bien raisonnable ?
Est il sobre d’importer des milliers de panneaux solaires fabriqués aux USA ou en Malaisie, tels ceux de la centrale solaire Avenue de Labarde ?
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ! Le plus sage et le plus écologique consisterait à sanctuariser le toit de la base sous marine pour un usage végétal. Peut être n’est il pas trop tard pour rêver dans notre quartier… à un jardin extraordinaire** ?
Christian Galatrie
*titre de Pierre Perret
**titre de Charles Trenet
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