Bacalanais depuis plus de 30 ans, Alain Mangini est un homme qui ne manque certainement pas de cordes à son arc ! Ancien directeur de l’école Dupaty et correspondant du journal Sud Ouest, il est aussi connu dans sa sphère familiale comme une personnalité curieuse et créative, toujours à l’affût de nouveautés et n’hésitant pas à sortir des sentiers battus pour s’essayer à de nouvelles activités. Un esprit touche-à-tout, qui l’a par exemple amené à s’intéresser à l’histoire de son illustre famille : la famille Mangini.
Des origines…
En parcourant les environs de la maison de ses grands-parents à Saint-Paul-lès-Dax, Il était loin de se douter qu’un nom en fer forgé inscrit au-dessus de leur maison, l’emmènerait sur la piste de ses possibles ancêtres. Ce nom faisait référence à un domaine situé en région lyonnaise, une ancienne résidence de la famille Mangini. Il fit alors le lien potentiel entre son grand-père, Alfred Paul Mangini, et ses ascendants, Félix Daniel Mangini et Lazare Mangini. C’est ainsi qu’a débuté une passionnante enquête généalogique, toujours en cours aujourd’hui.
Un livre, Les Voies des Mangini*, retrace le parcours de cette famille. Composée d’hommes et de femmes visionnaires et humanistes, les Mangini étaient des entrepreneurs et industriels lyonnais d’origine italienne. Leur implication dans les travaux de la gare de Lyon Saint-Paul ou dans les ensembles de logements sociaux baptisés Cité Mangini, démontre leur impact économique et social sur la ville des lumières. En tant que mécènes, ils ont également contribué à la construction du premier sanatorium populaire en France sur le plateau d’Hauteville dans l’Ain.
L’investissement d’Alain Mangini dans la vie du quartier, son attachement au vivre ensemble et au bien-être en communauté puise-t’il sa source dans cette illustre filiation ? Cela ne manquerait pas de cohérence.
À nos jours
Alain Mangini voit le jour et vit ses huit premières années en Seine-Saint-Denis. Le panthéon de ses souvenirs d’enfance, n’est pas le 9-3, mais plutôt les vacances à l’Île d’Yeu, dans la maison de sa grand-mère avec les copains qu’il retrouve chaque année.
Il a neuf ans lorsque sa famille s’installe en Gironde, suite à la mutation de son père. Petite cruauté ordinaire, il est moqué pour son accent parisien. Alain est bon élève, le collège, le Lycée de la Bastide, une scolarité fluide. Parallèlement, il suit les cours de piano au conservatoire. Pour son avenir, il n’a qu’un seul désir : devenir enseignant. Après l’école normale, il est affecté à Castelnau-de-Médoc où il rencontre Catherine, la compagne d’une vie, enseignante comme lui. Ils auront deux garçons qui réussiront de brillantes études. À ses yeux, instruire ne consiste pas seulement à transmettre des connaissances, mais surtout « à mettre les élèves en position d’apprendre ». Il déplore le déterminisme social récurrent, qui favorise les enfants des catégories sociales les plus élevées. Est-ce la raison pour laquelle cet héritier des hussards noirs de la République a toujours choisi d’enseigner en zone d’éducation prioritaire ?
L’heure de la retraite sonne en 2017. Davantage de temps pour s’adonner à l’écrit, à l’information et au numérique dans son rôle de correspondant du Journal Sud Ouest, ou dans sa participation au comité de rédaction du journal Bacalan.
Son jardin secret est riche de semences. Collectionneur passionné de BD, il pratique également le dessin traditionnel ou numérique, autre forme d’expression. Du dessin à l’aquarelle, il n’y a qu’un pas qu’il a franchi. En témoignent quelques œuvres murales aperçues à son domicile, dont le style oscille entre réalisme et naïf.
L’ancien élève du conservatoire est toujours un mélomane averti, attiré par la musique classique (baroque, notamment), mais aussi le rock. S’il s’est éloigné du piano originel, il possède toujours plusieurs guitares pour assouvir son plaisir de jouer. Sa maitrise du solfège lui permet de participer à certains évènements. Il était par exemple parmi les choristes du spectacle hommage à Freddie Mercury et au groupe Queen, il y a quelques mois à l’Arena.
L’enseignant n’a pas rendu les armes, puisqu’il préside toujours la fédération scolaire chartronaise qui accompagne des projets des écoles Balguerie et Dupaty. Que dire de l’homme ? Tous ceux qui le connaissent louent sa bienveillance, son calme et sa diplomatie en toute circonstance. Il est bon de croiser son chemin.
Camille Marbouh et Christian Galatrie
*Par Laurence Duran Jaillard (éditions Libel, 2018).
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