L’écho est la réflexion du son par un obstacle qui le répercute, son identique au retour à celui de l’aller.
En l’absence d’écho, les pénichiers des Bassins à flot sont en colère. Ils ont adressé leurs revendications au Grand Port Maritime de Bordeaux et n’ont obtenu aucune réponse favorable se heurtant à un mur d’incompréhension.
Le conflit est né de la volonté du Port de déplacer les péniches du bassin n°1 vers le bassin n°2, plus étroit, assorti d’un doublement de la redevance annuelle du stationnement (de l’ordre de 700 € par mois).
Comme l’exprime l’une des propriétaires de péniche et bien d’autres : « La distance ridicule prévue entre les péniches (environ 2 m) interdit toute intimité et rend la situation très inquiétante en cas d’incendie sur l’une d’entre elles. De plus impossibilité de garer sa voiture à proximité… Nous sommes des gens ordinaires, représentatifs de notre société. Il y a cette mixité sociale… que la vie sur l’eau amène à être solidaires les uns des autres, prêts à intervenir lorsque l’un d’entre nous se retrouve confronté entre autre, à un risque de naufrage ou d’incendie, lesquels se sont avérés bien réels, ces dernières années ».
L’aménagement intérieur des péniches a demandé pour la plupart un travail pendant les temps libres sur plusieurs années, compte tenu des revenus souvent modestes. Certains pénichiers ont mis en vente leur bien suite aux problèmes actuels. À ce jour et depuis un an et demi il n’y a eu aucune proposition d’achat.
Tout cela explique la colère du collectif « Le village des péniches » qui a donc assigné le Port devant le tribunal judiciaire de Bordeaux le 3 octobre.
Actuellement c’est l’impasse avec la menace d’expulsion et d’amendes. Ils lancent un appel à tous les élus pour faire pression sur le Port de Bordeaux.
Denis Ségouin
0 commentaires