Au jour d’aujourd’hui, en fait… Voici deux expressions que l’on entend couramment. La première est incorrecte, l’autre est souvent répétée dans une discussion. Les tics de langage nous concernent tous.
Allons un peu plus loin : que ce soit à la radio, à la télévision ou lors d’une conversation au coin de la rue, on entend souvent le mot voilà employé à tort et à travers. Ce mot a remplacé le fameux euh qui marquait l’hésitation en langage oral. Quand on ne trouvait pas la suite de sa phrase, on disait euh pour réfléchir aux propos suivants. L’usage actuel du mot voilà va encore plus loin : il sert de pause au milieu d’une phrase mais marque aussi bien souvent la fin des propos qui, du coup (encore une expression qu’on entend souvent) ne présentent aucun sens. Exemple : « Et c’est là que… voilà. »
Pour être dans l’air du temps, de nombreuses personnes utilisent aussi le mot problématique à la place de problème. Rappelons qu’une problématique est un ensemble organisé de questions dont les éléments sont liés, alors qu’un problème représente une difficulté complexe. L’académie française a critiqué l’usage de problématique comme synonyme de problème.
Conclusion : On devrait s’enregistrer quand on parle et réécouter ses propres propos afin d’éviter l’emploi de mots qui ne veulent rien dire ou sont souvent répétés. Parler pour ne rien dire, c’est un fameux sketch de Raymond Devos, dont voici un extrait : « Lorsque je n’ai rien à dire, je veux qu’on le sache !»
Alain MANGINI
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