Ce titre est le titre du dossier central que nous vous proposons dans BACALAN n°54. Ce dossier traite de la Citoyenneté et de la Démocratie Participative, sujets d’actualité omniprésents.
Vous trouverez ci-dessous 3 articles qui viennent compléter ce dossier.
LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE POUR LES NULS
J’apprends que nous passons statistiquement six mois de notre vie devant un feu rouge.
Le feu tricolore est une autorité qui nous dicte ce que l’on doit faire. Attends, avance, arrête-toi, avance. Ces ordres ne dépendent d’aucune circonstance mais dominent sans marge de manœuvres et nous abstiennent de réfléchir. C’est la loi, une nécessité, sinon, ce serait la loi du plus fort et « on » verrait des camions écraser les mobylettes!
Le feu rouge/la loi, maintient chaque conducteur/citoyen en état de dépendance et d’aliénation. Il/Elle nous abstient de réfléchir dès lors que nous ne nous sommes pas abstenus de voter pour ceux qui les votent. En votant c’est comme si l’on avait abandonné ses capacités cognitives pour quelques années à des pickpockets assermentés.
Et c’est ainsi que l’on se retrouve six mois de sa vie à attendre au feu rouge ou cinq ans devant l’isoloir de toute façon obsolète.
Sans loi, pas de démocratie !
Sans loi, ce serait la loi de la jungle, tandis que grâce à la civilisation, il y a la loi du plus riche « (selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront [innocent ou coupable]* ».)
Et s’il y avait une alternative à la dictature des feux rouges autre que l’anarchie et la démocratie passive?
Le rond-point par exemple rends plus autonome et intelligent. Nous l’abordons attentif et en éveil, on évalue la situation, on adapte la vitesse, on compare les trajectoires avec pour résultat une circulation et des relations plus fluides.
Au-delà de la parabole de la circulation, qui est le mouvement et l’échange, le rond-point est la genèse de la démocratie participative.
La conversation/le débat est ouvert à tous, avec ou sans carte d’électeur. Nous l’abordons attentif et en éveil, on évalue les arguments, on intègre le tempo des urgences, on compare les moyens avec pour résultat la notion d’autrui et de ses nécessités dans un monde de code et de verrou.
Mieux que de passer six mois assis devant une ampoule rouge, non ?
*La VO de Lafontaine (Les animaux malades de la peste) dit : »….Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »
Serge PRADOUX
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Témoignage d’une habitante
Je suis née à Bacalan en 1923 et tant mon instruction scolaire que parentale m’ont fait devenir je le pense, une bonne citoyenne du monde, de mon pays, de mon quartier.
Je respecte mes devoirs et défend mes droits (qui sont aussi ceux de ma communauté). L’apprentissage de la citoyenneté devrait se faire à l’école afin d’éveiller les jeunes à ce devoir. En leur fournissant des savoirs, des savoirs faire, une compréhension cela leur permettrait de jouer un rôle actif, efficace dans la société, en étant des citoyens éclairés et critiques, moralement et socialement responsables. Il vise à leur donner la confiance et la conviction qu’ils peuvent agir en coopération avec les autres, qu’ils peuvent avoir une influence et faire la différence dans leurs communautés (localement, nationalement et internationalement).
La citoyenneté est un produit de la culture, qui ne peut pas être reçu en héritage, mais qui doit se construire.
Je vous dirais que je me suis documenté pour parfaire ce que je voulais écrire.
Josette TYLIPSKI née PERONDI
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Propos recueillis par le Centre d’Animation auprès de participants adultes le 4 juin dernier, dans le cadre de la « semaine à Claveau » organisée par Aquitanis
Sur la démocratie participative dans le quartier :
– je pense que c’est : on s’aide tous ensemble, on s’aide entre nous ? – Jean Louis
– … nous en tant que citoyen on a droit aussi à la parole ce qui veut dire qu’aujourd’hui si Monsieur le Maire interdit de faire des massifs là-dessus, on a le mot à dire ; je pense que notre pouvoir le remporterait, je pense que c’est ça – Farid
– démocratie participative, ça me fait penser à rien- Maïté
Sur les moyens et les lieux d’expression des citoyens :
– j’ai pas été trop à l’école, après j’ai fait des études pour continuer à faire ma bonne voie, pour être agent de maîtrise, autrement je suis familier avec tout le monde. Les gens ont la possibilité de s’exprimer, mais il faudrait qu’on reçoive des convocations parce qu’on ne sait jamais quand il y a une réunion; les réunions de quartier on les connaît puisqu’on nous l’écrit deux mois avant – Jean-Louis
– … je suis pas tout le temps au courant des informations, des réunions qui peuvent se passer ou alors je le sais mais c’est pendant mes heures de travail, donc je suis un peu pénalisé, mais c’est vrai que c’est important d’assister à des réunions où on pourrait dire ce qui manque, ce qui ne va pas sur le quartier – Farid
– c’est bien si on nous écoute – Maïté
Sur les Conseils de quartier ou les Conseils citoyens :
– je sais pas, j’arriverai quand même à parler un peu… – Jean-Louis
– les Conseils de quartier semblent adaptés – Farid
– les Conseils de quartier sont en fin d’après-midi donc les horaires sont bon, mais je sais que j’ai assisté déjà à un ou deux Conseils de quartier, certains habitants posent des questions et des fois les élus essaient de passer un peu rapidement sur la question – Maïté
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