Bordeaux a ses micro-forêts et face aux 52 débits de boissons des Bassins à flot, Bacalan a ses micro-marchés (place Buscaillet, place Maran) : est-ce suffisant vu l’augmentation de la population ?
Presque tous les magasins alimentaires ont disparu aux Halles de Bacalan : poissonnier, volailler, primeur, etc. Peut-être n’ont-ils pas su trouver une clientèle parmi les Bacalanais. Mais quelle explication pour le boulanger du quai du Maroc, la clef des champs rue Blanqui ou le cabinet vétérinaire et la banque CIC disparus eux aussi ? Seul, le Carrefour City semble tirer son épingle du jeu. Espérons qu’en face, la boucherie réussisse. Les quartiers résidentiels sont souvent pensés pour répondre aux besoins de logement, l’aspect commercial est négligé. D’où la montée en puissance des centres commerciaux périphériques. Les commerces sont planifiés à long terme et laissent pendant plusieurs années les résidents sans magasins de proximité, créant une dépendance à la voiture, entraînant pollution et baisse de la qualité de vie. Une fois les habitudes prises, les changements ne se font plus. Les loyers sont déterminants, trop de commerçants ne parviennent pas à s’installer durablement.
Sans ces magasins, les habitants perdent des liens avec leur quartier. Repenser la place des commerces et d’un vrai marché populaire dans la planification urbaine devient essentiel pour créer un environnement vivant, durable, capable de répondre aux besoins de ses habitants.
Gérard Lefèvre
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