La prolifération des potelets à Bordeaux interroge. Au début des années 2000, la ville en comptait à peine 500. En 2013, leur nombre avait explosé à près de 50 000. Selon un responsable de la voirie de l’époque, entre 2 000 et 3 000 potelets étaient installés chaque année. Une estimation d’environ 240 000 € annuels. Aujourd’hui, on estime le coût d’un potelet à 300 € et la ville en dénombre environ 60 000 en 2024, pour un coût total de 18 millions d’euros. Cet investissement soulève des questions sur son efficacité et l’utilisation des fonds publics.
Paradoxalement, cette présence massive des potelets semble créer un cercle vicieux : leur absence est souvent interprétée par les automobilistes comme une autorisation de stationnement. La ville privilégie une solution coûteuse et encombrante qui défigure le paysage urbain et complique la circulation des piétons. Plutôt que de faire peser ce coût sur les Bordelais, ne serait-il pas plus judicieux d’explorer des technologies modernes capables de détecter les infractions au stationnement ? Cela permettrait de sanctionner les comportements imprudents tout en renforçant la police municipale.
Strasbourg a opté pour une réduction drastique des potelets, avec des résultats probants. Surnommée « Reine du Potelet », Bordeaux ne pourrait-elle pas envisager une approche plus durable et plus efficace ?
Le débat est ouvert.
Hélène Szalay
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