Le journal s’est transformé… Les comités de rédactions et leurs responsables n’ont eu de cesse de chercher au fil du temps à intéresser les lecteurs et à en capter de nouveaux. Dans cette quête, le fond est déterminant mais la forme n’est pas moins importante. Voici les grandes dates de la vie du journal, ses changements et ses évolutions.
Un brin de fierté…
C’était l’an 3 du nouveau millénaire. Convaincus par l’importance du lien social pour vivre mieux, par la nécessité d’un tissu associatif énergique et par le fait que la démocratie locale a besoin de moyens, quelques pionniers lançaient la publication de ce journal gratuit, réalisé par des bénévoles et ouvert à tous. 80 numéros et 20 ans plus tard, avec plus de 500 rédacteurs au compteur et un comité de rédaction qui s’est en permanence renouvelé, nous ressentons un brin de fierté. Malgré les difficultés, le casse-tête permanent des problèmes de financement jusqu’aux années de pandémie, chaque numéro sans exception est sorti en temps et en heure.
Passée la satisfaction du regard en arrière, notre tâche à venir est plus grande encore. Elle consiste à poursuivre avec la même détermination et les mêmes objectifs que nos prédécesseurs : informer, donner la parole, révéler les atouts, les richesses de notre quartier, des personnalités, mais également traiter des difficultés ou des injustices. C’est peaufiner cette ligne dans les conditions concrètes d’un quartier transformé, dont la population a doublé ces dernières années. Une nouvelle étape s’ouvre avec de nouveaux habitants, de nouveaux acteurs associatifs, de nouveaux salariés, de nouveaux outils et un journal numérique que nous souhaitons développer. L’avenir se prépare davantage qu’il ne se prévoit. Alors, préparons-le !
Christian GALATRIE
Mai 2003
Le N° 1 du Journal Bacalan est publié. Il est composé de huit pages, conçu et imprimé par l’éditeur imprimeur Pleine Page, tiré à 5 000 exemplaires dans un format 24 x 32 sans couverture (son tirage est réduit à 4 000 exemplaires dès le N°3). Rolande Ménard est la première directrice de publication. Ce premier numéro est largement consacré à la revendication des habitants : la construction d’une salle polyvalente.
Mars 2008
Avec le N° 20, Pascale de Charentenay devient directrice de publication. Ce numéro est l’occasion d’un premier bilan du journal en quelques chiffres et après cinq années de fonctionnement.
Des journaux voisins sont évoqués : « Vues d’ici à Cenon », « Ça gazette dans l’coin » de Belcier et « Les couleurs du lac » aux Aubiers. Ces journaux n’ont malheureusement pas eu la même longévité que le Journal Bacalan.
Juin 2010
Le N° 29 passe au format 21 x 29,7 qui ne changera plus jusqu’à aujourd’hui. La pagination double et passe à 16 pages. Cet espace nouveau est l’occasion d’un grand dossier sur les artistes du quartier. Le portrait est consacré au fondateur du journal, Didier Periz, qui évoque ses ouvrages écrits sur le quartier (dont Bacalanstory). La souscription pour le livre de Pierre Brana, Une jeunesse bacalanaise, est également lancée dans ce numéro.
Décembre 2010
Pierrette Coudret devient directrice de publication avec le N° 31. Il est beaucoup question de rues et de boulevards dans ce numéro : les entreprises, commerces ou associations du boulevard Alfred Daney, mais également la rue Arago au début du siècle dernier, contée par Josette Tylipski et Jacques Maillot.
Mars 2016
Le site web est créé. Son but : une information plus réactive pour pallier l’espace temps du trimestriel papier et un outil ressource, puisque depuis l’origine tous les numéros papiers sont archivés sur ce site. À l’expérience , les archives et l’agenda associatif sont les pages les plus visitées.
Juin 2016
Une nouvelle maquette est conçue par l’agence Root pour le N° 53. La composition et l’impression restent assurées par Pleine Page. Le journal a désormais sa couverture avec photo et sommaire, et par voie de conséquence sa 4e de couverture est consacrée pour partie à l’Agenda associatif. Le dossier central du numéro présente la zone d’activité Achard et ses entreprises.
Juin 2017
Frédérique Hoerner devient directrice de publication. Une tentative de séparer la responsabilité de la publication et celle de la rédaction est expérimentée à cette occasion. Elle ne s’avèrera pas satisfaisante et sera interrompue après quelques numéros. Dans ce N° 57, il est question de Bacalan « by night » ses lieux de vie, de culture et de loisirs.
Décembre 2017
Une population nouvelle et nombreuse est déjà arrivée aux Bassins à flot. La question d’élargir la diffusion et d’impacter davantage d’habitants se pose. Grâce à l’effort financier de la Régie de quartier, le tirage passe à 7 000 exemplaires avec le N° 59. Ce numéro a pour dossier la question du handicap dans notre quartier.
Mars 2019
Le N° 64 est assuré par une nouvelle directrice de publication : Kathryn Larcher. Ce numéro rend hommage à Rolande Ménard, femme de combat, première directrice de publication du journal qui nous a quittés le 7 décembre 2018. Événement plus heureux dans le dossier central, avec un nouveau départ pour l’École Labarde devenue École Anne Sylvestre.
Juin 2021
Christian Galatrie devient directeur de publication avec le N° 73, dans une période marquée par les rebonds de la pandémie de Covid. Le thème du dossier de ce numéro propose une jolie promenade dans les sentes aux noms exotiques des Bassins à flot, qui rencontre l’aspiration des habitants à respirer et profiter de leur liberté d’aller et venir.
Décembre 2022
Après presque 20 ans de collaboration, l’entreprise Pleine Page cesse son activité. C’est l’Agence Root qui prend le relais et propose, en prélude à cet anniversaire, une nouvelle maquette pour le N° 79.
Remerciements à la Régie de Quartier Habiter Bacalan
Les bénévoles habitants et associatifs qui constituent l’âme de notre publication sont souvent cités. Pourtant, le journal ne connaîtrait pas une telle longévité sans la Régie de quartier. Elle est d’une part le support administratif et comptable du journal, mais elle assure par ailleurs sur ses fonds propres : 50% de son financement.
Dès la création, Agnès Valleau salariée de la Régie, coordonne l’activité du journal. Cela consiste à organiser les réunions du comité de rédaction, leur suivi, et à préparer le travail de composition de chaque numéro. Depuis 2008, c’est Stéphanie Bautrait qui, entre autres responsabilités, assure ce travail de « cheville ouvrière » de la publication. Une fois imprimée, reste une étape importante : la diffusion pour parvenir dans 7000 de vos boîtes aux lettres. Elle est assurée pour partie par des bénévoles, et principalement par un autre salarié de la Régie : Alexis Pedros, messager très attendu par beaucoup de nos fidèles lecteurs.
Agnès Valleau
Alexis Pedros
À propos de Stéphanie
Ministres bénévoles, une cheffe de Cabinet salariée.
Dans un rôle de messager, d’une déambulation pépère, je suis allé à la Régie de quartier porter un message à Stéphanie. L’hôtesse d’accueil me dit « elle est en vacances ». Les bras m‘en tombent. Interloqué, je rebrousse chemin. Et de revenir plan, plan, en soliloquant « Quoi ? En vacances ? Diantre ! » En fait, non en présentiel, mais certainement toujours là, à l’écoute du pouls du journal.
Stéphanie, c’est l’âme du journal, la clé de voûte de l’édifice, la Google woman de Bacalan. Elle sait tout, a réponse à tout (ou presque). Plus impliquée qu’elle, tu meurs. Cette opiniâtreté dans la disponibilité, cette fiabilité vertueuse, inhabituelle de nos jours, nous interpelle et nous entraîne.
« VALIDONS, VALIDONS » On avance ainsi à l’arrache au comité de rédaction, et puis hop ! notre journal bien aimé va fêter un anniversaire exceptionnel.
Pour parvenir aux trente ans, en souplesse, nous VALIDERONS, VALIDERONS….
MERCI ET BRAVO À TOI.
Charles COUDRET
Les rédacteurs du Journal
Les rédacteurs sont indispensables à la réalisation du contenu de votre journal.
Leur implication s’est traduite dans les 80 numéros par ces quelques chiffres :
- plus de 1 600 articles, dossiers, photos, dessins
- environ 500 signatures différentes de rédacteurs
- une moyenne de 18 à 20 rédacteurs par numéro
Si certains parmi vous n’ont écrit qu’une seule fois, plus de 30 l’ont fait au moins dans dix numéros, et le champion à ce jour, dans 50 ! (De quelques lignes d’infos à des articles plus importants, tels les portraits ou les dossiers centraux.)
N’hésitez pas, votre journal est ouvert à tous. Il ne vivra que grâce à votre participation à l’écriture ou à vos propositions d’infos sur la vie du quartier.
Ces années nous les avons passées ensemble. Toutes pour certains ou justes les dernières pour les nouveaux lecteurs.
Dès le premier balbutiement, un « dossier central » s’est imposé naturellement. Sur 79 numéros 69 en présentaient un.
Sur deux décennies, par ses articles consacrés à l’actualité locale, le dossier central a couvert de nombreux sujets importants, de l’évolution du quartier et sa solidarité en passant par la culture et les loisirs. Il a également été un ardent défenseur des droits des citoyens et de la transparence des institutions publiques. Le comité de rédaction vous a proposé des articles, pouvant être classés en 6 familles :
Ils retracent pour Bacalan ses projets, son évolution, ses luttes, associées à sa remarquable entraide, jusqu’au projet et la transformation des Bassins à flot.
Léa et Lino ont aussi 20 ans !
Ils n’avaient que 10 ans en 2013 et déjà des idées très arrêtées sur l’évolution de leur quartier. Pour la première décennie du journal nous avions demandé à des élèves d’école primaire d’imaginer leur quartier dans… 10 ans !
Léa disait : « Beaucoup de bâtiments sont moches quand -même. Parfois, ils font n’importe quoi. J’aimais mieux avant quand il n’y avait pas tout ça. On ne reconnaît plus notre quartier » Quant à Lino « Bacalan a beaucoup changé. Maintenant il y a 15.000 habitants. Avant il y en avait 7.500. Il y a des gratte-ciels, un portail dimensionnel et le magasin du futur de mes copains, Titouan et Giani ».
Quelques perles encore : « les voitures volent, les vélos et les motos ont 8 roues…À Cap Sciences on va voir les dinosaures en 4D…Je suis domoticien et j’installe des alarmes qui ferment les maisons, des ascenseurs commandés à la voix et des machines à mains qui prennent le courrier »
Je laisse conclure la Léa de vingt ans aujourd’hui, qui ne change rien à son jugement des « bâtiments moches » en pensant aux Bassins à flot mais ajoute « j’habite toujours Bacalan et c’est un quartier où il fait bon vivre »
Dossier central réalisé par : Pierrette COUDRET, Christian GALATRIE, Gérard LEFÈVRE et Denis SÉGOUIN.
Un grand merci à Urbs qui contribue à animer ce numéro anniversaire
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