Une délégation de soutien aux résidents de la RPA et aux usagers du Foyer Restaurant, composée d’habitants et de représentants associatifs* a rencontré Harmonie Lecerf Meunier, Adjointe au Maire en charge des solidarités et des seniors, et Vincent Maurin Maire adjoint du quartier Bordeaux Maritime le 13 décembre dernier.
La délégation a fait part de son incompréhension par rapport au déplacement définitif des personnes âgées vers Ginko-Les Aubiers, occasionnant par leur déracinement et la perte de repère qui en découle, de graves risques pour leur santé. Incompréhension par le fait que d’autres résidences RPA dans Bordeaux ont été rénovées sans expulser du lieu les résidents. La délégation a par ailleurs souligné l’incongruité de supprimer trois structures de service public pour personnes âgées, dans un quartier dont le part de seniors grandit, et du fait du doublement de la population depuis la construction des Bassins à flot.
La délégation a qualifié cette situation d’inacceptable car c’est le sort de personnes âgées qui est en jeu. Elle a réitéré la demande de rénover l’actuelle Résidence, en maintenant les occupants dont certains sont là depuis de nombreuses années. Pourquoi cela n’est-il pas envisageable ? Cela pose beaucoup d’interrogations par rapport à la puissance publique, et à sa capacité d’agir ou de subir. Les promoteurs immobiliers pèseraient-ils un poids (trop ?) considérable dans les décisions à impact humain?
Madame Lecerf-Meunier a dit comprendre les questions soulevées, mais l’actuelle municipalité se doit d’honorer la décision prise en 2014 par l’ancienne municipalité à savoir le transfert de la RPA La Lumineuse de Bacalan vers Ginko, et les engagements pris auprès du bailleur social ENEAL et de Bouygues Immobilier qui construit la Résidence à Ginko. On assiste simplement à un retard dû à la Pandémie de Covid.
Monsieur Maurin a rappelé que le bâtiment de l’actuelle RPA appartenait à ENEAL et que la volonté de démolition incombait à ce bailleur. Le foncier appartenant à la Mairie, celle-ci aura par contre son mot à dire quant au futur projet immobilier qui verra le jour.
Pour la date de déménagement précise des résidents, la représentante du CCAS présente, a indiqué que Bouygues donnerait le feu vert après une période (1mois) de levée des réserves suivant la livraison du bâtiment, c’est à dire probablement en cours d’hiver, ce qui aggrave encore les conditions pour les intéressés.
Les représentants de la Mairie se sont engagés à mettre à profit la période à venir, pour ouvrir une concertation sur les besoins des seniors du quartier. Dommage que cela intervienne une fois les décisions prises. Sans doute est-ce une nouvelle traduction de la « méthode Hurmic » qui indiquait lors des dernières Tribunes de la presse en novembre dernier : « On décide et on concerte après ». La méthode fonctionne, mais l’appliquer indifféremment aux conditions de vie des personnes âgées, comme aux pistes cyclables ou à l’interruption de l’éclairage nocturne, n’est pas des plus judicieuses.
*Christian Boyon, Daniel Castanon, Jean-Marc Chollet, Christian Galatrie, Annie Maisonnave
Le bâtiment va être démoli !
Quel gâchis de matière ! Combien de quantité de carbone dégagée dans l’atmosphère pour la démolition et la reconstruction, sur un bâtiment qui tient debout et peut encore tenir des années !
La réhabilitation est possible, voir les ensembles du Grand Parc.
Enfin, quelle perte patrimoniale, ce bâtiment est magnifique.
F. Hoerner architecte et habitante à Bacalan