Le dimanche 24 octobre 2021a eu lieu la commémoration de la mort de Joseph Brunet, fusillé le 24 octobre 1941 à Souge.
Il est né le 2 novembre 1882 à Saint Junien dans la Haute Vienne.
Ouvrier électricien, militant syndicaliste, président de l’Amicale Laïque de Bacalan, il demeurait au 28, rue Achard. Il est arrêté le 22 novembre 1940, non comme « otage » 40-45 ainsi que l’indique la plaque de la rue, mais comme communiste actif. Il faut le considérer comme un ennemi du régime prêt à participer activement, le cas échéant, à une action révolutionnaire, écrit de lui le préfet Alype dans le dossier transmis à la Feldkommandantur en février 1941.
Un officier allemand, le Commandant Rimmers, a été abattu le 21 octobre 1941, sur les boulevards. Joseph Brunet qui est interné depuis presque un an, d’abord au 24 Quai de Bacalan, puis à Mérignac, est le plus ancien des 51 que les allemands fusillent à Souge, bien que complètement innocents, tous, de l’exécution de cet officier.
Joseph Brunet avait 58 ans. Il avait refusé le chantage du préfet : « renoncer à ses idées pour être libéré ». Quatre-vingts ans plus tard, en cette période difficile, alors que monte de nouveau l’extrême droite, n’oublions pas les mots de Paul Eluard : « Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons ».
Jeanine BROUCAS
0 commentaires