Dans la collection Les Cahiers de L’Éveilleur, la maison d’édition Le Festin, installée à Bacalan, a publié, en 2009, un recueil de plusieurs textes en prose, dans l’ouvrage intitulé : Aquitaines – Voyages immobiles, que Louis Émié a écrits entre les années vingt et cinquante, pour des revues, des quotidiens (La Petite Gironde ou Sud Ouest), ou publiés séparément en volumes. Dans celui intitulé À l’ombre du transbordeur, il décrira : « Ce quartier de Bacalan est le plus beau de la ville, parce que c’est là qu’elle prend son véritable caractère, qu’elle affirme une personnalité ailleurs divisée et qu’elle y joue, toutes les nuits, son pire et son meilleur destin. Bordeaux, à Bacalan, n’est plus ce Bordeaux morne et rigide que les touristes connaissent et admirent à cause de quelques monuments historiques. À Bacalan, Bordeaux redevient le port qu’il ne devrait jamais cesser d’être, le grand quai ouvert sur l’Atlantique, le dock un peu patibulaire dans lequel une flotte internationale jette l’appel de ses sirènes commercialisées et, vers sept heures du soir, déverse aux alentours la fine fleur de ses équipages polyglottes. »
Marjorie Michel
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