Le journal Bacalan a, une nouvelle fois, réuni les habitants et les associations du quartier le vendredi 9 décembre pour un débat intitulé « Citoyen à Bacalan, Parlons-en! ».
Habitant du quartier, j’ai ainsi pu bénéficier d’une excellente et enrichissante réunion. Introduit puis éclairé dans son déroulement par de pertinents moments théâtraux, le débat a été conduit avec justesse par un politiste universitaire talentueux à l’écoute des participants. Je n’ai malheureusement pas pu participer au pot qui a suivi, mais il promettait d’être aussi excellent que le débat.
Les différentes dimensions de la citoyenneté de proximité ont, à mon sens, bien été approchées et illustrées à la lumière des spécificités du quartier de Bacalan.
Il en est une en lien avec l’expression démocratique sur laquelle j’aimerai revenir:
La citoyenneté invite, en effet, à ne pas céder à la tentation du repli sur soi et des siens, à ne pas déserter « l’espace » public où se déroule l’action civique.
Pour reprendre l’ouvrage de Chantal Mouffe, « L’illusion du consensus » (Albin Michel,2016), ceci implique « la reconnaissance de la division sociale et la légitimation du conflit. Cette opposition met en avant l’existence, au sein de toute société démocratique, d’une pluralité d’intérêts et de revendications qui, bien qu’ils soient en conflit et qu’ils ne puissent jamais être définitivement réconciliés, doivent pourtant être considérés comme légitimes. (p180) ».
La citoyenneté doit nous permettre d’assumer ces antagonismes sociaux en reconnaissant la légitimité de ceux avec lesquels on ne pourra jamais être d’accord.
C’est comme cela que j’ai entendu la notion de respect de l’autre évoquée par plusieurs participants au cours du débat.
« Citoyen à Bacalan, parlons-en! », je remercie vivement les responsables du Journal de l’avoir si bien permis.
Vincent AUZANNEAU
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